Problème/difficulté : Jessica est une jeune infirmière de 28 ans, souffrant très régulièrement d’angoisses, voire de crises de panique. Elle est suivie sur le plan psychologique, mais refuse de prendre des médicaments, sinon des tranquillisants lorsque les crises sont trop intenses.

Photograph of a Woman Touching Her Face

Bilan morpho-psychologique : Jessica ne présente aucune adaptation, dites négative, inscrite, de la morphologie, ce qui présage un pronostic très favorable. En revanche, elle est globalement très tendue. Cela se constate dans sa démarche et dans l’ensemble de sa gestuelle qui manque de souplesse et de fluidité. Assise sur la table de Bobath, elle est pour ainsi dire incapable de se pencher en avant.

Travaillant dans un milieu social, Jessica a déjà effectué du “travail sur elle” sous la forme de psychothérapie. Dans ce sens, elle sait qu’elle a grandit dans un milieu peu stimulant, voire malveillant. Cependant, doué d’un esprit critique, voire rebelle, depuis sa petite enfance, elle a su se protéger et maintenir certaines distances, ce qui a induit sur son corps une sorte de carapace de protection, mais également d’emprisonnement. Pensant avoir atteint les limites possibles avec les soins psys, elle souhaite travailler maintenant sur son corps.

Soins morpho : Je propose à Jessica un apprentissage classique dans l’évolution des postures menant à la posture essentielle, avec le souffle profond. Elle peine cependant à pratiquer régulièrement à domicile. Le travail au niveau du bassin éveille chez elle de fortes émotions, de tristesse d’abord, puis de colères. Elle sent qu’exprimer ses colères la libère progressivement des manifestations anxieuses, elle se sent plus forte et moins “victime” de ses états d’âmes.

Soins psycho : Jessica est très consciente à propos des “origines” de ses angoisses. Très consciencieuse, elle évoque certaines situations professionnelles qui lui pose problème. Je travaille dans le sens de distinguer les champs sur lesquels elle a une influence, et de ceux sur lesquels elle n’a ni responsabilité, ni impact et donc sur lesquels elle doit apprendre à lâcher prise.