Mars 2020

4e DE COUVERTURE

En sortant d’une salle de cinéma, la vie de Frédéric Meuwly a plongé en enfer. D’un jour à l’autre, la voix du Diable l’incita à se tirer une balle dans la tête alors que celle de Dieu lui promit un destin extraordinaire en tant que sauveur de l’humanité !

Moyennant une vie scindée entre hallucinations, replis sur soi, randonnées en solitaire et un emploi d’animateur où il « fit semblant », il maintint un cap jusqu’à ce que son employeur lui suggére de se déclarer auprès de l’assurance invalidité. Alors que la psychiatrie diagnostiqua une psychose nécessitant une hospitalisation et des traitements médicamenteux, il débuta des soins kinésithérapeutiques visant à redonner à ses chaînes musculaires de la souplesse, à sa colonne vertébrale de la verticalité et à sa respiration de l’amplitude. Sans autres formes d’intervention, il connut un rétablissement phénoménal que ses médecins qualifièrent de « hors normes ».

Frédéric Meuwly

Aujourd’hui morpho-psychothérapeute par le Souffle, Frédéric Meuwly propose une approche corporelle originale visant à soigner ce que nous nommons de manière réductrice « troubles mentaux » par le biais du corps.

FORMAT DU LIVRE - 331 pages

Livre broché 331 pages
Éditions Abysses
ISBN 978-2-83-992598-3
Reliure dos carré collé 300g couleur – Grammage intérieur 80g noir/blanc. Couverture pelliculage mat avec protection Soft touch ou brillant

TABLE DES MATIÈRES - 1ère partie

« C’est plus comme avant ! »
Avant, c’était bien !
Le blanc et le noir
Sous les drapeaux
Là-bas
Full Metal Jacket
Rendez-vous manqués
Double vie
L’instant d’après
Chrysalide
Reconstruction
Sur l’autre rive
Les solutions sur mon chemin
Renaissance

TABLE DES MATIÈRES - 2e partie

Quand j’étais schizophrène
Mais que sont ces voix ?
Les causes de ma maladie
Une fracture inéluctable
Démence précoce
La morpho-psychothérapie par  le Souffle profond
La dématérialisation du corps
Merci Éliette

INTRODUCTION

Été 2011, de retour de Port Napoléon où j’avais consacré dix jours de mes vacances à aider mon frère dans la rénovation d’un voilier, je m’aventurai, après Gap, sur des routes de traverse pour rejoindre Grenoble. L’orage menaçant stoppa net ma Honda CBF 1000 au sommet d’un col, devant une petite auberge dont je ne tenterai pas de retrouver le nom, afin de conserver le mystère. Seul un octogénaire niçois fuyant la canicule estivale de sa ville méditerranéenne partageait la résidence. Sympathique, ce monsieur me proposa de joindre nos tables au repas du soir. J’ai le souvenir de plafonds bas et d’un espace que la lueur des bougies et des coups de tonnerre rendait vaste et mystérieux. Dans cette ambiance à l’« Indiana Jones », mon compère nous plongea dans la Chine des années cinquante qu’il avait visitée bien avant l’ouverture des frontières à l’Occident et au tourisme de masse. Plusieurs fois arrêté, emprisonné et refoulé, tel un ours alléché par du miel, il y revint obstinément. Au péril de sa vie, l’homme voulait découvrir et connaître de l’intérieur ce pays jadis si mystérieux et opaque. Il me confia fièrement : « J’ai visité un territoire que les spécialistes occidentaux ne connaissaient alors que sur cartes géographiques ! ».

Le soleil radieux du lendemain m’invita à bifurquer plein ouest afin de rejoindre le Vercors. J’ai toujours admiré ces hauts plateaux dont la végétation me rappelle celle des Préalpes suisses que je regagne souvent afin de m’oxygéner les poumons. Je suis touché par son histoire dramatique durant la Seconde Guerre mondiale où la Résistance française a lutté contre l’ennemi nazi jusqu’à quasi-anéantissement. Cette histoire me rappelle la mienne durant laquelle j’ai combattu contre un ennemi tout aussi terrifiant, mais invisible aux yeux de tous.

Me remémorant la conversation de la veille, j’enviais un peu le parcours de cet homme. Son histoire « extrême-orientale » m’éblouissait au point que je souhaitai ne pas mourir sans raconter à mes enfants et mes petits-enfants une épopée aussi extraordinaire. Et puis ce fut soudain le flash, l’éblouissement pour ne pas dire l’illumination :

J’ai visité la Chine !

Le choc fut tel que je dus stopper ma moto sur une aire du col de Rousset. Si ma Chine à moi s’appelait « Schizophrénia », je réalisais que je l’avais visitée près de trente ans plus tôt, au sortir de mon adolescence. Ce fut horrible, un enfer dont je conservais honteusement et solitairement le souvenir. Certes j’avais souvent amorcé ou griffonné quelques morceaux de récits, mais jamais je n’avais trouvé la force, la raison ou la motivation d’en témoigner. À cet instant, grâce à ce monsieur providentiel, je compris que, moi aussi, j’étais revenu d’un endroit inédit : de l’enfer.

CITATION
« Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade »

Jiddu Krishnamurti (1895-1986)

 

Meilleures conditions
assurées en achetant ici

Livraisons assurées en Suisse,
en France et au Benelux

Librairies et revendeurs : demandez les conditions au moyen du formulaire de contact