Chapitre 8 – Le zen de Vitruve

SCRIPT :

Dans ce chapitre, je vais m’aventurer à essayer de vous conduire modestement vers quelques aspects de sa signification, car j’ai encore beaucoup à apprendre de ce symbole de notre unité entre le corps, la nature et le cosmos.

Longtemps, je n’ai pu accéder à la compréhension – j’insiste : symbolique – de cette représentation, car mon entendement l’emportait sur mon intuition, notamment en se perdant dans des histoires d’exactitudes millimétriques. Je vous invite donc à vous laisser étonner et à comprendre avec votre intuition, vos tripes, pour ne pas dire votre émerveillement, la signification de cet homme de Vitruve, car c’est notre morphologie dans sa constitution parfaite que décrit cette illustration.

Pour entrer dans cette compréhension, il faut s’imaginer se promenant dans la nature avec le défi d’élaborer la « chose » qui serait la plus adaptée pour y vivre, s’y mouvoir, la modifier et en retirer un maximum de bénéfices. Inutile de chercher bien loin, car c’est effectivement nous, l’homme ou la femme, dans notre version Homo Sapiens – soit étymologiquement : intelligent, sage, raisonnable, prudent – dans notre constitution originale en pleine santé qui est la forme la plus évoluée et la plus aboutie. Après nous, suivent l’homme de Néandertal et des hominidés aujourd’hui disparus, puis les grands singes qui s’en accommodent très bien mais la modifient peu. Enfin, très loin derrière, se pointent nos robots, mus par de l’intelligence artificielle, qui, pitoyablement, s’encoubleraient sur la première racine à la recherche d’une prise électrique pour se recharger.

Symboliquement, le corps physique de cet homme contient et détermine les rapports du corps psychique au niveau de sa réalisation sur terre : le carré ;  et du corps spirituel au niveau de sa réalisation au niveau du ciel : le cercle.

Ainsi présenté, le corps humain symbolise parfaitement l’union entre la terre et le sacré, la matière et le néant, tout et rien. Marcus Vitruvius Pollio, ainsi que Léonard de Vinci, acquiesceront certainement à ce propos puisque c’est la nature, dont les origines demeurent mystérieuses, qui a façonné cet être en quelques milliards d’années, si l’on se réfère à l’apparition des premières cellules vivantes ; cette cellule fondamentale qui nous constitue physiquement, et que nous partageons toujours avec la plus insignifiante des formes de vie existant sur terre.

Observez bien cet homme de Vitruve, car sa posture est le diapason, la cartographie, l’archétype de la santé, et c’est à partir de cette posture que la morpho-psychothérapie par le Souffle fonde et décline sa pratique.

Ceci est un résumé du chapitre « Le Zen de Vitruve » du livre : La santé mentale rétablie dans ton corps.