Module 2 – Le processus d’encapsulage

SOMMAIRE :

Peut-être connaissez-vous les stades du développement de l’intelligence selon Jean Piaget, ou l’approche Montesori, ou d’autres approches théoriques sur le développement de l’enfant ! Mais connaissez-vous ce séquençage ancestral en tranches de 7 ans, puis de 21 ans qui correspond en fait à de profonds changements hormonaux ?

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SCRIPT :

La première phase (de 0 à 7 ans) est nommée « phase de croissance rapide ». Durant cette période, le bébé se transforme en un petit être bipède et verticalisé. À l’âge de 2 ans, il a déjà acquis la moitié de sa taille adulte. L’environnement familial joue un rôle prépondérant dans la croissance de l’enfant, si dépendant de ses parents, comparé au reste du règne des mammifères. Il est vital qu’il puisse disposer d’un environnement chaleureux, bienfaisant et sécuritaire afin que s’harmonisent les liens sensitifs, affectifs et psychologiques.

Ces valeurs neuro-motrices sont perçues très concrètement au niveau du bassin dans la progression dynamique de la verticalisation, et conditionneront le développement du langage et de l’intelligence. En cas d’entorse à ce développement, ces acquis sont mémorisés et entacheront par la suite le développement de l’enfant.

Durant cette phase, l’enfant perçoit son environnement selon deux valeurs : c’est agréable ou c’est désagréable. Progressivement, il va construire son schéma émotionnel en identifiant et en exprimant la peur, la colère, la tristesse et la joie. Dans un développement sain, il ne devrait pas connaître l’anxiété, voire l’angoisse. Cet apprentissage fondamental, qu’il effectue au travers de ses 5 sens, va déterminer par la suite le jeu de ses comportements sociaux, sa maturité et sa personnalité.

Les 6 premiers mois sont dominés par la croissance sur le plan neuro-moteur où le toucher, l’ouïe et progressivement la vue ont une importance déterminante dans le développement des schémas moteurs globaux, notamment par le jeu. L’enfant apprend à dissocier les actions de sa musculature jusqu’à obtenir des mouvements justes et coordonnés vers un but précis. Il va acquérir de manière définitive sa verticalité. Par ailleurs, il va mémoriser les bases affectives en même temps que terminer sa croissance au niveau des connexions de son système nerveux. Il est dès lors prêt pour entamer la seconde phase de sa croissance.

De 7 à 14 ans, il s’agit de la phase de socialisation. L’enfant quitte progressivement son premier lieu, le cercle familial, pour se confronter à un cercle social plus large, celui de ses copains, copines de quartier, d’école et/ou d’autres groupes. Il est naturellement motivé pour apprendre la lecture, l’écriture et ensuite les mathématiques, car ces notions lui octroient de la liberté et de l’autonomie. Il débute l’apprentissage du « moi social », soit l’apprentissage des liens qui déterminent son identité dans le groupe, tout en contribuant à construire l’identité de ses camarades. Durant cette période, il stocke une somme inouïe de connaissances qui ne devraient pas être emmagasinées par obligation, par idéal ou sous la contrainte. Dans ce jeu inconscient, il construit ses premiers sentiments altruistes, ce qui lui permet d’acquérir la notion de groupe, d’empathie et de solidarité.

Toute cette alchimie profonde sur le plan psychologique retentit sur le plan physique, et vice-versa. Lorsque le bassin a subi certaines distorsions, apparaissent alors les premières adaptations sous forme de scolioses, genoux en x, jambes plus courtes l’une que l’autre, pieds en inversion, pieds plats, etc. À ce moment, certains jeunes tendent à être trop fatigués, timides, introvertis et déjà apparaissent ces troubles que l’on qualifie de mentaux : TSA, difficultés des apprentissages, troubles du comportement, troubles dyslexiques, etc. Ces difficultés auxquelles s’ajoutent souvent des objectifs et des contraintes éducatives sociétales gênent l’enfant, puis l’adolescent, dans sa construction morphologique, mais également identitaire.

Vers l’âge de 8-10 ans chez les filles, un peu plus tard chez les garçons, se développent de profonds changements visant à la survie de l’espèce : la fonction de reproduction. Des informations hormonales bouleversent les instincts et les affects. Les sentiments altruistes pousseront les jeunes vers des jeux d’approche de l’autre pour, basiquement, l’accomplissement du vivant. En effet, nous sommes à l’origine des « animaux », des mammifères, des êtres poussés par des hormones naturelles et des comportements qui seront alors affinés par la position du bassin, puis la qualité de la verticalisation, du langage et de l’intelligence psycho-émotionnelle. De cet équilibre, découle notre attitude au niveau relationnel et sexuel. À cet instant, les notions d’amour et de sexualité devraient être bien enseignées car c’est là que se développent ceux qui seront heureux, malheureux, mais aussi violeurs, agresseurs, refoulés et frustrés.

La phase de 14 à 21 ans est nommée : phase de synthèse. Durant cette période, nous réalisons qui nous sommes, comment est le monde avec cependant une tendance à estomper ses difficultés et ses réalités. Nous sommes habités d’illusions, d’espoirs parfois fous, de sentiment de pouvoir, et de pouvoir changer le monde. Progressivement, nous accusons et acceptons les contraintes imposées par la société, par la réalité, et ma foi aussi, par des perspectives qui entachent la pleine réalisation de nos idéaux.

Durant cette phase difficile, certains s’en sortiront bien, alors que d’autres se perdront dans des consommations de drogue, de médicaments, d’alcool, de jeux excessifs et toutes sortes d’excès lorsque ce n’est pas l’appel vers un autre monde. D’autres enfin, tiraillés entre un désir de grandir et un désir de ne pas grandir, se fermeront, tout comme leurs bassins, leurs thorax, leurs genoux et leurs pieds, vers une attitude « intérieure » peu incline à la réalisation et à l’épanouissement de leur Être.

21 ans, c’est l’âge de la fin de notre croissance hormonale durant laquelle nous avons acquis notre corps d’adulte, et tous les apprentissages sociaux qui nous mènent au seuil de la possibilité de réaliser pleinement notre existence en tant qu’individu distinct et autonome. À cet instant, les jeux sont faits. Notre structure morpho-psychologique est terminée. La maturation se poursuit et se concrétise sur le plan des réalités, mais la structure est constituée et est plus ou moins figée, à moins d’intervenir sur la dynamique corporelle.

Ceci est un résumé du chapitre « Le processus d’encapsulage » de mon livre : La santé mentale rétablie dans ton corps.

Maintenant, à toi d’agir !