Module 3 – Le processus d’encapsulage (témoignage)

SOMMAIRE :

Soigner les troubles décrétés comme mentaux en agissant sur le corps, comment cela est-il possible ? Pour le comprendre, il faut d’abord comprendre les conséquences de stress intenses nommés traumatismes, sur notre croissance corporelle ou morphologique, et le principe d’encapsulage une fois celle-ci terminée.

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SCRIPT :

Laissez-moi vous donner un exemple à partir de mon vécu, car le processus est identique pour chacun d’entre nous.

Quelques mois avant de naître, j’ai vécu, ou plutôt subi, un premier traumatisme. En réalité, c’est ma mère qui l’a vécu et qui me l’a transmis involontairement par des hormones de stress injectées dans le liquide amniotique dans lequel je séjournais, ceci lorsqu’elle apprit qu’elle était enceinte de moi. Je vous passe les détails, mais je n’étais pas désiré !

Ma mémoire ne se souvient plus des faits, mais mon corps lui s’en souvient très bien. Ainsi donc, je suis né avec une information inconsciente, celle de ne pas déranger. J’ai ensuite grandi dans un climat familial plutôt tendu, avec un beau-père un peu porté sur l’alcool. Dans ce climat chronique de tensions, mon corps, soit mes chaînes musculaires, mon diaphragme, mes fascias, ont empêché le développement harmonieux de ma colonne vertébrale, un peu comme enveloppé dans une coque rigide. Sur le plan psychologique, je suis devenu un garçon à la fois timide, peureux et incapable de se mettre en colère, donc bloqué dans la capacité d’identifier et d’exprimer ses émotions, ou en d’autres termes, de se construire une identité.

Physiquement, je souffrais de maux de dos, de pieds plats compensés par des formes placées dans les chaussures. J’étais très cambré au niveau dorsal et peu développé au niveau de la cage thoracique. « C’est la croissance, ça passera ! », disaient les médecins.

À 22 ans et demi, soit au terme de la période de synthèse, alors que ma croissance physique était terminée, je présentais la maturité d’un gosse de 12 ans à peine. Confronté à la double contrainte d’un corps qui, hormonalement grandi, présentait l’aspect d’un adulte et souhaitait inconsciemment accomplir l’acte de tout vivant, avec un mental bloqué dans la pré-adolescence, mon esprit a alors explosé sous la forme d’une psychose, soit la forme la plus sévère de dissociation morpho-psychologique, ou psycho-émotionnelle, diraient les psys.

J’ai vécu 6 ans dans le déni, souffrant d’hallucinations et d’une impression continue de marcher sur un sol mou avant de rencontrer ma thérapeute, une kinésithérapeute : Mme Eliette Christen. Grâce à des étirements sur les chaînes musculaires, associés au Souffle profond, nous avons travaillé sur la rectification de ma dynamique corporelle, la verticalisation de la colonne vertébrale, le rééquilibrage du bassin, la correction des genoux qui a permis un positionnement correct des pieds au sol. Sur la partie haute du corps, nous avons déployé la cage thoracique, ce qui a permis une meilleure défense immunitaire, un souffle plus profond, etc.

En d’autres termes, nous avons redonné à mon corps ses valeurs de sortie d’usine, soit les valeurs qu’il aurait dû présenter sans les adaptations, dites négatives, de la verticalisation.

Diriger mon corps dans ce sens a engendré un autre processus, celui du rétablissement de mon psychisme. Cela a pris un certain temps, car je n’ai pas pu faire l’économie de rattraper mon retard de maturité, mais cela s’est fait naturellement, sans autre aide particulière.

Cet encapsulage morphopsychologique n’est pas un phénomène nouveau. Il était bien connu – pour ne pas dire évident – des médecines ancestrales orientales qui travaillaient essentiellement sur la prévention au niveau de l’activité physique, entre autres grâce au Tai-chi, au yoga, à la pratique du zen au Japon, mais également par l’assimilation de nourritures favorisant la détente.

Plus récemment, le médecin, psychiatre et psychanalyste Wilhelm Reich expliquait les limites de l’action psychanalytique avec la notion de cuirasse caractérielle qui a donné naissance à l’approche bio-énergique du psychothérapeute, le Dr Alexander Lowen. Il s’agit d’une pratique de psychothérapie reposant sur l’unité corps/esprit de la personne qu’elle considère dans sa globalité : corporelle, émotionnelle, psychologique, relationnelle et symbolique. Elle allie un travail sur le corps et les tensions musculaires à un travail d’élaboration psychique.

Enfin, ce même constat a été évoqué par une psychanalyste et pédiatre de renom : Mme Françoise Dolto. En effet, avec son mari Boris Dolto, kinésithérapeute et fondateur de l’école de kinésithérapie française, ils avaient constaté de bien meilleurs résultats, notamment sur la personne adulte, lorsqu’on associait un traitement psychothérapeutique et une action kinésithérapeutique.

Ceci est un résumé de mon livre témoignage : SCHIZO, de la chute au rétablissement.

 

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