SOMMAIRE :

J’ai imaginé cette expression pour t’aider à repérer le point à partir duquel s’exerce la correction, mais qui ne doit jamais être dépassé ou forcé.

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En effet, la pratique MPTS est fondamentalement basée sur la douceur des mouvements. Toute crampe ou douleur est la manifestation d’un corps qui est poussé dans ses retranchements. Pour te représenter cette douceur, tu peux imaginer de l’eau qui coule sur des pierres pour en faire à terme des galets parfaitement lisses. Elle prend son temps, mais elle vient à bout des rochers les plus durs.

Chacune de tes articulations dispose d’une ampleur de mouvement possible. Si tu déplies ton bras, tu ne pourras pas dépasser l’horizontalité. Au-delà, il faudrait casser l’articulation du coude. Chacun de tes muscles, y compris et particulièrement le diaphragme, dispose également d’un potentiel d’extension, parfois limité en raison des tensions chroniques. Plus encore, les tissus conjonctifs (ou fascias), dont on dit qu’ils sont la forme inconsciente du corps, qui se présentent comme des filets entourant les muscles, les viscères, les veines pour les rattacher au squelette par les tendons, sont également affectés par les tensions.

Cet état d’encapsulage corporel, dans son entier, est complètement inconscient, et est reporté directement sur ton état mental. En d’autres termes, ton mental est la partie visible, et souvent douloureuse, de tes tensions physiques. Les neuroleptiques, ou autres substances moins légales, ont justement pour effet de calmer le système nerveux. Ainsi, de même que tes muscles et fascias se détendent et s’assouplissent grâce au travail des étirements, ton mental subit des changements qu’il faut métaboliser, soit littéralement : transformer par le métabolisme. Ces changements qui s’effectuent sur toute ta personne doivent donc se faire en douceur, sans quoi, le corps se défend dans le but d’assurer son équilibre.

Lorsque le forgeron veut donner une courbure à une pièce métallique, il commence par la chauffer, c’est le principe du Souffle profond. Agir à froid nécessiterait de taper fortement et de s’épuiser, tout en donnant à la pièce des difformités, voire la casser. Une fois la pièce chaude, le forgeron tape juste ce qui est nécessaire et la pièce prend forme avec douceur, mais également avec durabilité et fermeté. Par la combinaison du Souffle profond avec les étirements, nous pratiquons de la même manière. Ainsi, lorsque j’évoquerai le « point du forgeron », le but est de te rappeler ce principe. Étire suffisamment pour assouplir le muscle, mais ne force pas !

Si tu ressens une tension trop forte, relâche un peu ta posture. Sois particulièrement prudent si tu ressens une douleur. Dans ce sens, je ne peux pas te prodiguer de conseils généraux, car chaque morphologie est différente. Peut-être souffres-tu de fractures, d’arthrose, de brûlures, de maladie auto-immunitaire ou de toute autre affection qui pénalise la pratique des postures… Dans ce cas, tu dois faire preuve de prudence, d’intelligence, ou bien tu demandes l’avis d’un médecin sur les possibilités de ton corps, tout comme tu le ferais pour une pratique sportive, de yoga ou de Tai-chi. Une fois n’est pas coutume, tu trouveras dans le dossier de formation un lien vers une vidéo d’un forgeron.

Écoute bien ses conseils relatifs au rapport de l’outil à son corps.

Maintenant, à toi d’agir !