brown concrete statue during daytime

Nos esprits d’Occidentaux, marqués par plus de quatre siècles de pensée cartésienne, analytique, mécaniste, individualiste et réductionniste ont perdu la vision permettant d’envisager les soins de l’être humain de manière globale.

 

Effectivement, nous sommes des êtres composés de trois « corps » : le corps physique, le corps psychique et le corps noétique, ou spirituel. « Séparer et soigner ces « corps » de manière distincte revient à les soigner superficiellement », disait ma morpho-psychothérapeute par le Souffle, Mme Christen.

Évoluer vers un mode de pensée dit holistique ne se fait par un simple effort de volonté, il faut se reprogrammer. Cela peut se faire partiellement par des études, un peu par de la lecture, mais surtout par une expérience de vie, une ascèse corporelle qui ne peuvent que nous conduire vers les tréfonds de notre être. Une légende indoue dit que jadis, la divinité était accordée aux hommes. En raison de l’abus qu’ils en firent, Brahma, le dieu créateur, décida de leur retirer ce pouvoir et de le cacher quelque part où il serait impossible de le retrouver. Il songea à l’enterrer profondément dans le sol, mais cela ne suffit pas, car l’homme allait le retrouver, alors il le cacha à l’intérieur de lui-même, et depuis, l’homme ne cesse de creuser, d’escalader, de plonger, de voyager à la recherche de quelque chose qui se trouve effectivement en lui.

Ainsi, seul le voyage en dedans de soi conduit l’homme vers une connaissance universelle, unique et éveillée, alors que chaque rêveur s’éloigne dans son monde particulier. C’est le principe même de la folie qui se décline à l’infini.

Du fait que nous pensons « occidental », morcelé, compartimenté, il nous est difficile, voire impossible, de penser autrement car les structures qui permettent de reconsidérer notre pensée nous invitent à penser comme cela. C’est effectivement un peu le serpent qui se mord la queue.

Ainsi, en évoquant nos trois « corps », nous ne pouvons pas nous empêcher de les dissocier pour les confier respectivement à trois « spécialistes » que sont le médecin, le psychiatre et le guide de la chapelle à laquelle nous adhérons.

Le corps physique, ou éthérique ou vital, est une notion facile à comprendre que l’on peut considérer sous différents angles. Fondamentalement, c’est le corps-matière composé des 30’000 milliards de cellules qui contiennent les informations qui nous constituent et qui assurent le fait que nous perdurons le temps de notre existence sous une forme compacte, distincte et organisée….

Le corps psychique, ou corps astral, est la manifestation du corps physique. Il est ressenti comme une conscience qui, comme le corps physique, fonctionne bien davantage de manière inconsciente que consciente. Il permet globalement d’être en interaction avec soi-même et avec les autres, fondamentalement pour accomplir les actions du quotidien, comme suivre une recette, chercher son chemin ou réparer son vélo. À la différence de celui des animaux, le corps psychique de l’homme…

Le corps noétique, ou spirituel ou divin ne peut pas se définir autrement qu’avec le mot utilisé par Léonard de Vinci : « le mystère ». Les corps physique et psychique ne peuvent pas le concevoir, car ils sont transcendés autant qu’ils en sont les réceptacles et les manifestations. Le corps noétique ne se comprend pas, ne s’étudie pas, ne se conceptualise pas, mais il se ressent…

Les trois corps s’influencent toujours du corps le plus dur vers le corps le plus « mou », soit du corps physique vers le corps noétique en passant par le corps psychique. Dans ce sens, les changements sont beaucoup plus durables s’ils sont « inscrits » dans le dur, dans la matière, ce qui n’exclut pas la possibilité plus superficielle de modifier le corps physique avec le corps psychique.

 

Extrait de “Au centre du corps, l’identité”.

 

 

Extrait de “Au centre du corps, l’identité”.

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