Ce n’est pas toi qui as diagnostiqué ton trouble, c’est l’institution psychiatrique !
Depuis le début du 20e siècle, elle invente de nouvelles pathologies dans le sens où ce ne sont pas des découvertes scientifiques, mais des consensus établis en fonction d’une observation subjective de comportements, nommés symptômes.
Si tu as été sujet à de multiples diagnostics et de multiples médications, c’est effectivement parce que cette approche n’est pas objective et donc pas vraiment scientifique. Elle tâtonne et tu es partiellement victime de ce flou. Pourtant, l’avantage de l’établissement d’un diagnostic est de faire reconnaître que tu souffres de quelque chose.
Ainsi, tu bénéficies de thérapies, de soutiens, voire de rentes, permettant de vivre dignement avec tes difficultés, ou plus positivement, en vue de te soigner.
De ce fait, tu n’es pas complètement abandonné et livré à toi-même. Toutefois, cette approche présente quelques inconvénients, voire quelques paradoxes.
En effet, les faits observés pour établir ton diagnostic ne représentent pas vraiment tes qualités, mais plutôt tes limitations en fonction d’une certaine « normalité ». Tu es donc d’emblée perçu sous un angle à la fois relatif et défavorable. Nous jouerons quelques cartes qui viseront à définir des contours plus inclusifs de ta personne. Cette nomenclature des troubles psys permet d’échanger dans des séminaires de « chers confrères », de nommer une difficulté et donc de la reconnaître. Cependant, le grand public et les journalistes non-initiés au jargon psychiatrique tendent plutôt à stigmatiser les personnes souffrant d’un trouble psy. Nous jouerons quelques cartes en vue de nous dépêtrer de ce problème.
Les personnes souffrant de troubles psys se questionnent souvent à propos de leur identité, soit en d’autres termes : « Qui suis-je ? ».
Lorsque la réponse dominante est apportée par la psychiatrie, il y a un risque de confusion entre la personnalité « réelle », ou globale, de l’individu et son diagnostic. Effectivement, les mots nous caractérisent, les mots nous façonnent ! Ce fait est négligé par les bien portants dont l’identité est claire, mais elle est une faille pour ceux qui se cherchent.
Maintenant,
à toi d’agir !
Complète la partie pratique
de ton livret !
Profite de l’expérience des autres
en partageant la tienne…
Au Japon, le kintsugi est un art qui consiste à enduire d’or les cicatrices des objets blessés après en avoir recollé les morceaux. Les recouvrir de cette dorure, rendre visibles leurs cicatrices, les augmente de l’histoire qu’ils portent en eux, celle-là même qui les a menés à intégrer ces coutures. Les objets diminués sont ainsi récupérés. Ils deviennent plus riches, plus profonds. Embellis par leurs stigmates érigés en emblèmes poétiques, leur beauté nouvelle les réévalue.
Emmanuelle Richard
TOUTES LES CARTES...
Introduction
CARTE 1 : Les rêveurs
CARTE 2 : Arrête de « croire » à tes troubles psy
CARTE 3 : Les 3 niveaux de pensées
CARTE 4 : Je suis mon corps
CARTE 5 : Suis-je victime d’un trauma ?
CARTE 6 : Déclic de raison
CARTE 7 : Tout le temps fatigué
CARTE 8 : Les rêveurs taiseux
CARTE 9 : Cite tes sources
CARTE 10 : Tu n’es pas tes symptômes !
CARTE 11 : La méditation pour les nuls
CARTE 12 : Mais où est ton doudou ?
CARTE 13 : Deux leviers valent mieux qu’un !
CARTE 14 : Préserve ta mère
CARTE 15 : Des leçons de tes erreurs
CARTE 16 : Tout est thérapie
CARTE 17 : Danse dans ton salon
CARTE 18 : Respire
CARTE 19 : Enfant dans un corps d’adulte
CARTE 20 : Je ne parviens pas à pleurer
CARTE 21 : Ils te veulent du bien
CARTE 22 : Analyse les faits
CARTE 23 : Et marcher alors…
CARTE 24 : Les preuves scientifiques
CARTE 25 : Rationalise tes voix
CARTE 26 : “Une partie de jambes en l’air”
CARTE 27 : L’encapsulage morpho-psychologique
CARTE 28 : Le Tai-chi pour les nuls
CARTE 29 : Prends Dieu au sérieux
CARTE 30 : J’ai pété un câble
CARTE 31 : Le pouvoir de l’imaginaire
CARTE 32 : Le fichu facteur humain
CARTE 33 : La blessure d’abandon
CARTE 34 : C’est quoi l’amour ?
CARTE 35 : L’espace tampon
CARTE 36 : Te reprogrammer vers la bienveillance
CARTE 37 : Tire ta colonne vers le ciel
CARTE 38 : Détoure et limite
CARTE 39 : Les gens sont méchants avec moi
CARTE 40 : Les paroles s’envolent, les écrits restent
CARTE 41 : Si tu veux apprendre, agis !
CARTE 42 : Coupable, responsable et non responsable ?
CARTE 43 : Trouble psy, faut-il le dire ?
CARTE 44 : Le déni de la réalité
CARTE 45 : Génération WiGle
CARTE 46 : Le pouvoir de la lecture
CARTE 47 : Faible résistance à la frustration
CARTE 48 : Tu juges comme tu es jugé
CARTE 49 : Le B. A.- BA de l’existence
CARTE 50 : Assouplis ta viande
Conclusion