Module 2 – La prise de notes
SOMMAIRE :
Prendre des notes !
Es-tu un habitué de l’écriture, ou bien au contraire, détestes-tu cette pratique car elle te rappelle l’école ou les études ?
SCRIPT :
Effectivement, alors que l’écriture manuscrite était jadis un apprentissage important, elle est progressivement remplacée par l’écriture dactylographiée de nos ordinateurs, et donc dans une certaine mesure standardisée. Ainsi, nos personnalités et nos styles disparaissent un peu derrière les formats d’écriture, tout comme notre rapport aux matières physiques que sont la plume et le papier.
Comme tu le sais sans doute, de nombreuses personnes ont pour ainsi dire métabolisé leurs souffrances du passé grâce à l’écriture. Les romans de Philipp K. Dick ont donné naissance à des films tels que Matrix, Blade Runner, Minority Report, etc. Les récits de la guerre de 14-18 ont permis à Maurice Genevois d’obtenir un prix Goncourt. Ernest Emingway, prix Nobel de littérature, souffrait à la base de dyslexie. Winston Churchill également souffrait de dépression et de dyslexie, mais il demeure l’auteur de nombreuses citations remarquables et toujours d’actualité.
En réalité, chaque jour, grâce à l’écriture, des personnes se libèrent ou composent au mieux avec un passé douloureux.
Très brièvement, ce fut mon cas. En effet, lorsque vers 2007, j’ai commencé à écrire mon récit de vie, ce ne fut pas facile, car d’une part je brassais des souvenirs désagréables, et d’autre part, je doutais de la qualité de mon écriture, certainement en raison d’une scolarité au cours de laquelle cette pratique n’était pas ma spécialité, et de surcroît, elle était évaluée. Cependant, j’ai persévéré en me disant que je le faisais pour moi et pour personne d’autre et ainsi, je ne me sentais pas jugé. Puis, au fil des jours, c’est l’écriture qui m’appelait à elle, jusqu’à ce que se déroule un récit cohérent, voire publiable.
L’écriture a un effet thérapeutique. Effectivement, tant que tes pensées, le plus souvent tes souvenirs du passé, sont dans ta tête, elles sont confuses, diffuses, agréables ou désagréables selon les circonstances de ton vécu. Tu y penses et puis tu les oublies, et puis elles reviennent parfois hanter tes jours ou tes nuits sous la forme de cauchemars. Tant que tu n’exprimes pas tes pensées, tu pratiques un refoulement, car inconsciemment tu ne souhaites pas réactualiser certains souvenirs.
L’écriture est un acte difficile, car elle te contraint à réduire, à résumer, à traduire tes pensées en mots et en phrases distinctes. Cela t’oblige à les faire passer dans une sorte d’entonnoir qui va en résumer l’essentiel, une fois couché sur le papier. Tu passes ainsi du mental au corps, à savoir de l’état vaporeux de tes pensées à un état qui est fixé, voire figé, sur le papier. Cet exercice m’a permis de me libérer de mes pensées noires, car maintenant, elles sont dans un livre que je peux refermer et oublier. L’écriture permet effectivement d’apaiser et de marquer une sorte de distance avec tes pensées, et surtout, avec tes pensées noires.
Mais rassure-toi, je ne te demande pas d’écrire le roman de ta vie, tout comme tu ne vas pas publier tes récits ! Au contraire, tu vas faire ce travail pour toi uniquement.
Cependant, si tu veux prendre cette formation au sérieux, si tu veux voir du changement, si tu veux passer du mental au corps, je te demande systématiquement de passer à l’action au terme de chaque présentation. Si tu disposes du support de formation, complète-le au mieux en écrivant si possible à la main ou bien à l’ordinateur. Ensuite, range précieusement ton document dans un coin à l’abri du regard des autres ou dans un dossier de ton ordinateur. Cela te permettra par la suite de relire tes écrits et, je l’espère, de constater ta progression.
Chaque exercice qui complète une vidéo contient des questions dites fermées pour lesquelles par exemple tu notes entre 1 et 5 ton ressenti à partir d’une question posée. Lorsque les questions sont ouvertes, tu disposes de quelques lignes pour résumer ton sujet. Cependant, si par hasard ou par plaisir, tu as envie d’épiloguer, ne te retiens pas. Prends une autre page et écris tout ce que tu veux à ta guise.
Maintenant, à toi d’agir !
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- Questions à propos du module présenté ;
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Merci à tous de jouer le jeu.
J’ai fait l’expérience il y a longtemps des pages du matin. Chaque matin j’écrivais au réveil tout ce qui me passait par la tête sur 3 pages. Et cela a duré je crois deux mois. J’ai toujours aimé écrire. Un jour des poèmes ont commencé à sortir de ma plume et un recueil a été publié. J’ai aussi écrit une pièce de théâtre qui a été joué au théâtre de l’Epée de bois. ce fut une période très intense de ma vie. Ecrire et partager mes écrits avec un public. Aujourd’hui j’aimerais que mon fils puisse utiliser ce support qu’est l’écriture pour dégager ses idées noires, ses pensées envahissantes, le contenu de ses voix. C’est pour mon fils que j’entreprends cette formation. Je souhaite qu’il entreprenne aussi cette formation.
Bonjour,
Pratiquer pour vous-même est la meilleure chose que vous puissiez faire pour votre fils.
Faites-le avec plaisir et si vous donnez envie à votre fils, il s’y mettra peut-être.
Merci pour votre commentaire
Oh oui c’est vrai que l’écriture est thérapeutique -elle m’a littéralement sauvée – J’aime lire. J’aime écrire. Je lis en moyenne 1 à 2 livres par jour, soit 5 à 600 livres à l’année. Ma bibliothèque, composée de 6 modules de 6 étagères en plus d’un formidable meuble ancien, en compte environ 3000. Je lis depuis l’âge de 5 ans car la lecture a toujours été mon refuge contre les difficultés de ma vie et l’écriture comme catharsis également m’a permis d’exorciser certains traumatismes d’enfance…
Non, je n’aime pas prendre des notes, pourtant je le fais tout le temps et souvent, pour mon travail. Je note aussi mes rêves, dans les périodes d’intense activité onirique nocturne, qui doublent souvent des intenses périodes d’introspection, de travail de réflexion sur mon histoire et sur mon psychisme, que je fais régulièrement, en vue de parvenir à une guérison. Car je crois à la guérison possible de tous les maux, et je crois aussi que nous sommes chacun médecin de nous-mêmes. Je travaille donc à ma propre guérison, et pour ce faire je prends des notes, qui sont en désordre sur des cahiers, pas toujours datés, un peu (beaucoup) bordéliques… Je prends aussi plein de notes sous la forme de penses-bêtes, c’est envahissant, j’en ai partout, au lieu de noter sur un agenda au jour le jour. Encore une stratégie d’évitement pour ne pas organiser mes notes et mes réflexions…
Car non, je n’aime pas écrire, surtout à la main, puisque j’écris tous les jours sur le clavier de mon ordinateur, pour mon travail. J’aimais écrire quand j’étais enfant, et collégienne, et même lycéenne. Mais j’ai été traumatisée et empêchée par un prof qui m’a plus ou moins censuré ma liberté d’écriture…
Je vais donc essayer de me tenir à la rédaction de notes, pas trop longues, après chaque module. C’est pour la bonne cause, et je ne le fais pas que pour moi, ou parce que je l’ai plus ou moins décidé, mais parce que ça fait partie de la règle du jeu, que Frédéric me le demande. Je dois donc m’y tenir.
Merci Frédéric !
Écrire mon ressenti, livrer mes pensées à d’autres est pour moi quelque chose de très difficile. Peur du ridicule, des moqueries qui me ramènent aux années du collège. Pendant longtemps j’ai fait celle qui se moquait de tout, qui était indifférente à tout. Surtout ne pas montrer mes désirs, mes aspirations , j’étais tellement vulnérable.