Module 7 – Victime d’un traumatisme

SCRIPT :

Dans la majorité des cas de troubles psychologiques décrétés comme sévères, les sujets ont été victimes d’un traumatisme grave. Le souvenir de l’événement, ou des événements, a souvent disparu de ta conscience, car tu étais sans doute trop jeune pour t’en souvenir, mais il a laissé une trace dans ton corps au niveau des mémoires émotionnelles.

Non soigné à temps, cet événement a affecté ta croissance et perturbé la relation à tes émotions, à savoir la colère, la peur, la tristesse et la joie. Du coup, tu es livré à des sentiments confus tels que de l’anxiété, l’angoisse, la panique, etc.

Toutefois, nos malaises ne sont pas toujours consécutifs à un traumatisme grave. Grandir dans un environnement familial, social ou scolaire empreint de tensions n’est pas favorable à la détente des tissus musculaires. Subir une éducation de type abandonnique, délaissée par les parents, non stimulante n’est pas favorable non plus à un bon épanouissement. A contrario, grandir dans un milieu surstimulant, empreint d’objectifs difficiles à atteindre, de principes religieux, de responsabilités qui ne sont pas en accord avec les stades de ton développement, comme te charger de tes petits frères ou sœurs, peut également affecter ton développement.

En bref, si ta vie ne coule pas tel un fleuve relativement tranquille, c’est que tu portes peut-être dans ton corps l’empreinte d’un stress post-traumatique.

Dans tous les cas, nous avons tendance à refouler les mémoires de nos traumas, et du coup, de les relativiser. « Ce n’est pas grave ! », « Je peux vivre avec ! », « J’en ai vu d’autres ! », « J’ai le cuir solide ! » sont des expressions qui peuvent nous venir à l’esprit.

Cependant, en vivant avec tes traumatismes, tu avances dans la vie avec un boulet aux pieds. Tu ressens une certaine difficulté à te réaliser pleinement dans l’existence. À terme, ce sentiment fait partie de ta vie et tu l’acceptes comme un poisson accepte l’eau qui l’environne.

Passons maintenant à la pratique. Dans ton endroit préféré, programme ta minuterie sur 5 minutes, et ressens dans la zone de ton ventre que tu as été victime d’un traumatisme. Si tu ne ressens rien, ou si l’exercice est trop difficile, n’insiste pas. Cependant, si tu as la force de le faire, ressens simplement ce que ton corps te dit et prends conscience que tu as été réellement victime d’un drame dont tu n’as sans doute plus le souvenir conscient.

En ton esprit, tu peux répéter la phrase suivante : « j’ai été RÉELLEMENT victime d’un traumatisme ! »

Maintenant, à toi d’agir !