En l’espace de quelques dizaines d’années, les causes supposées qui mènent à une schizophrénie ont complétement changés.
Je n’utilise pas le terme « évolué », car je ne suis pas certain que les concepts actuels procèdent d’une évolution. En outre, de mon expérience personnelle, les anciennes références étaient plus parlantes, donnaient davantage de sens à mes difficultés et d’espoirs pour mon rétablissement.
Sous l’influence de la psychanalyse, on supposait des causes essentiellement environnementales dans le sens de la conséquence de traumatismes psychologiques sévères sur un individu sensible. Autrement exprimé de nos jours, il s’agirait d’une prédisposition génétique (à ne pas confondre avec héréditaire) exposé à des facteurs de risques environnementaux.
Le fait est que l’on s’accorde actuellement sur des causes multi-factorielles, ce qui sous-entend que :
– Nous ne naissons pas égaux. (Certains peuvent présenter des fragilités sur le plan génétique) ;
– Certains « caractères » sont plus résilients que d’autres ;
Le concept même de schizophrénie étant si mal défini, on ne peut que se soumettre à une hypothèse multi-factorielle.
L’apparition de la schizophrénie dépend de multiples factures, à la fois génétiques et liées à l’environnement. Les causes génétiques (à ne pas confondre avec héréditaire) provoquent des anomalies, un dérèglement chimique et fonctionnel du cerveau. Les causes environnementales principales pouvant déclencher la maladie sont, par exemple, les circonstances de la vie provoquant de fortes émotions. En raison de sa nature et de sa vulnérabilité, la personne ne parvient pas à les gérer et surviennent alors les premières manifestations des troubles.
Comme importants facteurs déclenchants, on connaît:
- les événements heureux ou malheureux (mariage, naissance, déménagement, séparation, décès, etc.);
- le stress répété et mal géré (au travail, dans la famille, à l’école, pendant les études, etc.);
- les tensions fortes vécues au quotidien dans son environnement;
- la consommation de substances (parfois en quantité élevée et combinées entre elles).
Je ne suis pas en mesure d’affirmer ou d’infirmer quoi que ce soit, mais je m’étonne de quelques faits :
- La schizophrénie est un concept si mal défini qu’il est impossible d’en identifier des causes.
- On ne sait pas si les altérations biologiques des structures cérébrales sont consécutives à des traumatismes, ou bien si elles sont les causes de la maladie.
On sait cependant que des chocs traumatiques violents altèrent certaines zones du cerveau. Je vous laisse découvrir cet article de la Dresse Muriel Salmona qui a été une révélation pour ma compréhension du processus.