Carte 10 – Tu n’es pas tes symptômes

Un membre d’un groupe Facebook justifiait ses réactions impulsives sur la toile en raison de sa « bipolarité ».

L’une des modératrices, souffrant par ailleurs du même « trouble », l’apostropha gentiment en lui disant que ça n’était pas une raison, et que le but de ce groupe consistait justement à s’entraider tout en s’entraînant à gérer ses troubles, ceci d’autant plus que les enjeux sont relativement minimes.

Il est bénéfique et intéressant de disposer de groupes sociaux, réels ou virtuels, permettant de partager autour de son « trouble ». Mais il faut savoir que bien des gens n’y mettent pas leurs pieds, ou leurs claviers, car ils ne souhaitent pas se laisser enfermer dans leurs pathologies. Ils ne présentent pas pour autant un « déni de la réalité » (Carte n° 44).

En effet, nous nous nourrissons de ce que nous voyons, entendons et lisons autour de nous.

Si vous vous gavez de culture psy et de témoignages, voire de lamentations, vous risquez de vous confondre avec vos troubles qui, je le rappelle (Carte n° 2), sont une invention psychiatrique et non pas une découverte !

Enfin, il ne faut pas dénigrer les effets fortement anxiogènes de cette approche. Dans ce sens, comme par hasard, les personnes souffrant de TDA perdent soudainement leurs symptômes lorsqu’elles pratiquent des activités qui les absorbent, ou lorsqu’elles vivent des périodes plus sereines. Il ne faut pas négliger la part d’anxiété chronique dans nos difficultés à nous concentrer

Ainsi, prends soin d’observer les faits (Carte n° 22) plutôt que les compendiums qui décrivent tes difficultés, et dans tous les cas, réfléchis avant de valider chacun de tes propos sur la toile de l’Internet (Carte n° 40).

Profite de l’expérience des autres
en partageant la tienne…